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Il y a quelques semaines, nous vous présentions la musique coréenne traditionnelle. Aujourd’hui c’est au tour de la musique moderne d’être mise à l’honneur, celle que vous connaissez et écoutez peut-être, ou au contraire que vous aimeriez également découvrir. Et qui sait ? Cela pourrait bien vous donner l’envie de partir en voyage en Corée du Sud et d’en apprendre plus sur sa culture !

Le trot

Avez-vous déjà entendu parler du trot ? En coréen, il est parfois appelé ppongjjak (뽕짝) et tire ses origines de l’enka, un genre musical japonais. Il fait son apparition dans les années 1920, alors que la Corée du Sud vit encore sous la colonisation japonaise.

Durant cette période, le peuple est forcé de vivre au rythme japonais. Ces derniers tentent de leur faire perdre leur identité, afin de leur créer une nouvelle vie, une nouvelle histoire, une nouvelle culture. C’est dans ce contexte que l’enka arrive au pays du matin calme dans les années 1910.

Les Coréens découvrent alors ce nouveau genre musical qui, par la suite, leur permettra de s’exprimer à leur tour sur des thèmes tels que l’amour, la douleur, la vie ou encore la mort. En bref, des sujets de la vie quotidienne, des événements que tout le monde finit par vivre un jour.

Le terme trot quant à lui tire son origine de la célèbre danse de salon : le foxtrot. En réalité, il est possible d’observer des similitudes entre le rythme de l’enka et celui du foxtrot. Mais alors que le trot se popularise de plus en plus en Corée, il commence doucement à évoluer. Il parvient petit à petit à obtenir ses propres caractéristiques, ce qui le différencie des autres genres.

Entre les années 1960 et 1970, le trot a un grand succès notamment auprès des jeunes. A cette époque, c’est le rock qui tire son succès dans les pays occidentaux. Le trot va alors être influencé par ce dernier, ainsi que le jazz, en grande partie du fait de la présence des soldats américain sur le territoire. Déjà à cette époque, les groupes commençaient à devenir populaire, en particulier Kim Sisters. Composé de deux sœurs et d’une cousine, les trois femmes finissent même par s’envoler en Amérique où elles vont poursuivre leur carrière.

Par ailleurs, saviez-vous que le trot est considéré comme étant à l'origine de la K-pop ?

Vers les années 1970, le genre continue d’évoluer. Certains artistes comme le célèbre Nam Jin à l’époque, utilisent un rythme plus rapide qui se rapproche de la pop dont il est fortement influencé. Avec le temps les tendances finissent par changer, et le trot ne plaît plus autant aux jeunes, qui se tournent vers d’autres styles musicaux. C’est dans les années 1990 que le plus grand changement a lieu avec la montée des chanteurs de balades et l’arrivée de la K-pop. Les chanteurs de trot décident donc de se moderniser afin de continuer à plaire au public et d’évoluer avec lui.

De nos jours, le trot a toujours une certaine importance dans l’aspect musicale sud-coréenne. S’il est vrai que nous n’en entendons pas beaucoup parler à l’étranger, cela ne veut pas pour autant dire que le genre est désormais démodé. Au contraire, certains idols de K-pop apprécient particulièrement le genre, à l’égard de Daesung, membre du célèbre groupe BIGBANG, qui a sorti quelques chansons de trot en solo. Il en est de même pour les émissions de variété qui, comme nous l’évoquions dans un précédent article sur la hallyu, ont de plus en plus de succès à l’international. Peut-être avez-vous déjà entendu parler de Immortal Song ? Cette émission permet à plusieurs artistes, dont des idols, de reprendre des chansons qu’ils revisitent à leur manière.

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La K-pop

Nous avions déjà évoqué l’industrie de la K-pop et l’importance que cette dernière a, en particulier sur l’image de la Corée du Sud dans les pays étrangers. Si vous êtes fan du genre, vous savez qu’il est difficile de pouvoir non seulement définir, mais aussi et surtout expliquer en détails ce qu’est la K-pop.

Pour faire simple, il faut d’abord comprendre que ce n’est pas qu’un style de musique, contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent à première vue. Difficile de leur en vouloir, car elle est en effet majoritairement décrite comme telle pour simplifier les choses. Pourtant, si vous vous intéressez quelques instants au genre, vous vous rendrez vite compte qu’il n’y a non pas un seul style représenté, mais plusieurs ! D’ailleurs, ces derniers temps la K-pop se définit de plus en plus comme un terme qui désigne plusieurs genre musicaux.

Les débuts de la K-Pop

Nous évoquions un peu plus haut, que le trot était à l’origine de la K-pop moderne que nous connaissons aujourd’hui. Dans les années 1990, alors que le pays traversait une crise politique, économique et sociale, la société était quant a elle en plein changement. C’est à ce moment que naît le tout premier groupe d’idols; Seo Taiji and Boys. Composé de trois jeunes hommes, le groupe avait comme genres de prédilection le rock alternatif, le hip-hop, ou encore le rapcore.

Le trio a débuté en 1992, à la suite d’un concours organisé par MBC, une entreprise de radio-télévision sud-coréenne. S’ils n’ont pas obtenu le succès espéré lors du concours, ils l’obtiendront avec la sortie de leur premier album. Après un grand succès auprès des jeunes, et de nombreux scandales, le groupe se sépare en 1996. Peu de temps après, l’un d’entre eux décida de créer sa propre maison de disque avec l’aide de son frère.

Il s’agit ni plus ni moins de Yang Hyun Suk, que beaucoup connaissent comme étant le créateur de YG Entertainment. Il dirigea cette dernière jusqu’à sa démission en 2020 pour cause de paris illicites. Si vous n’êtes pas familier avec ce milieu, vous n’avez alors aucune idée de l’importance qu’a cette agence dans l’industrie de la K-pop. Elle a produit et produit encore les plus grands groupes au succès planétaire.

Vous pouvez y retrouver BlackPink, mais aussi BIGBANG que nous évoquions précédemment, ou encore le chanteur PSY et son Gangnam Style légendaire, qui a créé sa propre agence depuis. Connu comme faisant partie des BIG3, c’est-à-dire le top 3 des meilleures agences de K-pop, ses artistes sont connus pour leurs talents et leur style musical qui se différencie des autres.

BIG3 - Les agences aux artistes à succès

Puisque nous évoquons les BIG3, il est temps de parler d’une autre grande maison de disque ; SM Entertainment. A la fin des années 1990, la K-pop commence à se populariser dans d’autres pays d’Asie de l’Est. Le genre explose notamment au Japon, grâce à la jeune et talentueuse BoA, artiste de SM Entertainment. L’agence créa également les premiers boys bands et girls groups, en particulier H.O.T et SES, qui sont considérés comme faisant parti des pionniers de la K-Pop. Plus tard, d’autres groupes de l’agence tels que TVXQ, Super Junior, SNSD, SHINee, F(x) ou encore EXO et Red Velvet participeront à l’expansion de la K-pop à travers la hallyu. Aujourd’hui, NCT et Aespa, les deux groupes les plus jeunes de l’agence, continuent de tracer ce chemin. Ils se concentrent notamment sur le marché américain et proposent des concepts innovants.

D’autres agences finissent par prendre le même exemple et créent leurs propres groupes. Parmi elles, JYP Entertainment, qui fit débuter le girl group Wonder Girls. Ce fut le tout premier groupe coréen à se placer dans le U.S Billboard Hot 100 chart en 2009. Par la suite, les groupes célèbres du moment suivirent le chemin et ont pu permettre à la K-pop de se faire une place en dehors du marché asiatique. L’expansion d’Internet après 2010, en particulier de YouTube et des réseaux sociaux, va permettre à la K-pop, et aux groupes qui la représentent, de se faire connaître plus facilement. En effet, cela leur permet de proposer notamment plus de contenus, ce qui donne la chance aux fans, où qu’ils ou elles se trouvent, de se sentir proche des artistes.

Depuis quelques années maintenant, les talentueux membres de BTS font parler d’eux et de leur musique dans le monde entier. Ils sont même nommés en 2017 par le Time comme faisant parti des vingt-cinq personnalités les plus influentes d’Internet !

Grâce à leur travail acharné et leur détermination, ils ont su profiter d’Internet pour se construire une communauté de fans à l’international, qui se retrouvent dans leur musique et les messages qu’ils transmettent.

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Le K-hip hop

Le hip-hop coréen prend naissance au début des années 1990, et sa popularité ne cesse de s’accroître depuis. Même si nous parlons de hip-hop, le rap occupe en réalité une grande importance dans le genre.

Les artistes tentent de raconter leur histoire ou au contraire de dénoncer des injustices de la société dans leurs textes. Pour ces raisons, les jeunes apprécient particulièrement ce style dans lequel ils ont l’impression d’être représentés et compris.

Le quartier de Hongdae, à l’ouest de Séoul, a vu émerger un bon nombre d’artistes dans les années 1990.

L’université de Hongik, situé à proximité, est aussi connue pour son département d’art et de musique. C’est un endroit où les jeunes aiment se réunir, faire la fête, mais aussi s’exprimer. Le hip-hop coréen a donc pu se développer plus facilement dans ce quartier, où les bars et autres boîtes de nuits ont commencé à émerger.

Une mise en avant grâce aux émissions

En 2012, de célèbres programmes d’audition hip-hop ont aidé à populariser ce style musicale en Corée du Sud. Show Me the Money a été créé afin de donner la possibilité à des rappeurs amateurs, mais aussi professionnels, de pouvoir s’affronter et leur offrir donc une plus grande visibilité. Unpretty Rapstar joue sur le même ton, mais dans une version féminine. Enfin, nous retrouvons également High School Rapper, qui reste sur le même principe, mais qui comme son nom l’indique, met en avant de jeunes lycéens. Ces émissions ont permis de faire découvrir le hip-hop au grand public et on pu faire connaître de nouveaux artistes dans la foulée.

Les idols Kpop et le Hip-Hop

Il est important de faire la distinction entre le K-hip-hop et la K-pop, même s’il est vrai que le rap peut être très présent dans la musique de certains groupes d’idols. C’est notamment le cas de Seo Taiji and Boys, BIGBANG, Block B ou encore B.A.P. La plupart des groupes de YG Entertainment ont d’ailleurs un style dans lequel le hip-hop est très présent.

Cependant, plusieurs artistes K-hip-hop n’appréciaient pas que cette comparaison soit faite et trouvaient que la musique des idols ne devait pas être considérée comme sérieuse ou professionnelle.

Néanmoins, ces dernières années, la situation a évolué puisque certains rappeurs de groupes d’idols tels que RM et Suga de BTS, Mino de Winner, Bobby d’iKon et pleins d’autres encore sont considérés comme des artistes de hip-hop à part entière. D’ailleurs, un rapprochement a été fait entre les deux genres, qui travaillent régulièrement en collaboration, comme ce fut dernièrement le cas entre le rappeur Jay Park, qui est aussi fondateur de AOMG, l’un des plus grands labels de hip-hop coréen, et la chanteuse IU.

Ces dernières années, la K-pop a pris le devant de la scène et brille de mille feu dans le monde entier. D’après ce que nous pouvons observer, le phénomène n’est pas encore prêt à s’arrêter. Cela se doit notamment au fait que l’industrie ne cesse de se renouveler, afin de proposer des nouveautés aux fans et répondre à la demande. Aujourd’hui, nous en sommes à la quatrième génération d’idols de K-pop qui continuent d’exporter leur culture et leur talent sur tous les continents.

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